1970, Jean-Paul Sartre a soixante-cinq ans, c’est est fini pour lui de la création théâtrale. Certes ses pièces sont jouées de par le monde. Il donne de nombreuses conférences traitant de l’art dramatique. Il publie chez Gallimard un recueil de textes et d’entretiens : Un Théâtre de Situation, mais il reconnaît ne plus avoir de projet.
Entre-temps il s’engage de plus en plus dans la lutte politique que mènent les maoïstes. En 1971, le journal révolutionnaire La Cause du Peuple est menacé d’interdiction par le pouvoir pompidollien. Sartre en devient le directeur et s’en va le vendre dans la rue, à la barbe des autorités.
Un an plus tard, il est victime d’une attaque cérébrale, suivie d’une seconde en 1973 qui le laisse pratiquement aveugle.
Toutefois, quelques mois plus tard, Sartre et Simone de Beauvoir envisagent une série d’émissions télévisées auxquelles seraient invités des historiens, des sociologues, des chercheurs, des artistes. Le projet est accepté par Marcel Jullian, nouveau directeur d ‘Antenne 2, mais les atermoiements de la direction générale le font capoter.
Les cinéastes Alexandre Astruc et Michel Contat décident alors de produire un film sur la vie et l’œuvre de Sartre dans lequel il sera prévu une longue séquence sur le théâtre. Ce film, présenté au Festival de Cannes en 1976, obtient un beau succès.
En dépit de son mauvais état de santé, Sartre continue à militer, à signer des appels en faveur de prisonniers politiques. En 1979, alors très affaibli, accompagné de Raymond Aron et du jeune André Gluckmann, il se rend à l’Élysée pour implorer le Président Valéry Giscard d’Estaing de recueillir les réfugiés d’Indochine qui se noient pour la plupart en tentant de quitter le Viet Nam.
Atteint d’un œdème pulmonaire, Jean-Paul Sartre est transporté à l’hôpital Broussais où il s’éteint le 15 avril 1980.